mercredi 7 avril 2010

Poutine honore les victimes de Katyn



"Un crime ne peut être justifié d'aucune manière. Nous sommes tenus de préserver la mémoire du passé. Nous n'avons pas le pouvoir de changer le passé, mais nous pouvons rétablir la vérité et la justice historiques", a estimé Vladimir Poutine en présence de Donal Tusk, son homologue polonais, au cours d'une cérémonie officielle qui s'est tenu aujourd'hui au cimetière de Katyn.

Pendant un demi-siècle, l'URSS a rejeté sur l'Allemagne nazie la responsabilité du massacre d'officiers polonais. Ce n'est qu'en 1990 que Mikhaïl Gorbatchev a reconnu la culpabilité de Moscou.

Au total quelque 22.000 officiers polonais, capturés par l'Armée rouge après son invasion de l'Est de la Pologne en vertu du pacte germano-soviétique Ribbentrop-Molotov, ont été exécutés sommairement en avril et mai 1940 par le NKVD, la police politique soviétique.

"Un mensonge a été entretenu pendant des décennies, mais on ne doit pas faire endosser ce mensonge au peuple russe", a insisté M. Poutine, en soulignant "le côté inhumain du totalitarisme", responsable à la fois "d'une mort en martyrs de citoyens soviétiques et d'officiers polonais".

Source: Le Matin

Si certains commencent à regretter que le Premier ministre russe n'ait toutefois prononcé à aucun moment le mot de pardon (mais pourquoi demanderait-il pardon en lieu et place de Staline et de ses sbires?), on peut dire aujourd'hui qu'un pas essentiel a été accompli. Espérons qu'il débouche sur la satisfaction des revendications mémorielles des autorités polonaises: "Nous voulons conserver le souvenir de ce crime et de ses victimes qui ne sont pas pour nous une entité statistique. Ils ont été tués un à un. Nous voulons connaître chaque nom, chaque témoignage" a déclaré le Premier ministre polonais.

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