mardi 6 avril 2010

Journalisme à morale variable

Après avoir tiré à boulets rouges sur l'Eglise en l'accusant d'avoir couvert des prêtres pédophiles, voici l'incroyable éditorial de Libération au sujet de ces journalistes de l'émission "Les infiltrés" qui ont choisi de signaler à la police les pédophiles qu'ils avaient cotoyé au cours du tournage de leur reportage:
"En dénonçant à la police des pédophiles présumés piégés par ses journalistes sur le Net, ses réalisateurs affirment faire œuvre de justice et ne pas avoir eu le choix.

C’est faux. Ils avaient le choix. Ils ont contrevenu à deux règles fondamentales de notre profession. Ne pas usurper une identité et faire état dès les premiers contacts de sa qualité de journaliste.
Ce qui aurait évité le viol d’une seconde règle : le respect absolu des sources.
Faudra-t-il désormais donner les sans-papiers ou les membres d’ETA, eux aussi
dans l’illégalité, lorsque l’on réalise des reportages sur le travail au noir ou le terrorisme ? Notre métier est fragile et difficile, souvent injustement critiqué. Raison de plus pour le faire proprement." (sic!)

Pour François Sergent, l'auteur de ces lignes, faire son métier de journaliste proprement c'est, refuser de dénoncer un pédophile au nom de la déontologie journalistique. Je vais finir par être d'accord avec Melenchon quant au niveau auquel est descendu le journalisme dans ce pays...

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