lundi 13 décembre 2010


Les chiffres officiels de l'avortement en Espagne mis en cause par les organisations pro-vie

Leire Pajin, ministre socialiste de la Santé, des Affaires Sociales et de l'Egalité (sic), a livré quelques chiffres concernant l'avortement en Espagne. On y compterait pour l'année 2009, 111 482 interruptions de grossesse, soit 4% de moins que l'année précédente. Cette diminution serait plus importante dans la catégorie des femmes de moins de 20 ans: 13.967 avortements en 2009, soit 6% de moins qu'en 2008.

La ministre s'est réjoui d'une telle évolution, l'attribuant à la diffusion sans ordonnance de la pilule du lendemain.

Les collectifs pro-vie ont immédiatement réagi en contestant l'évolution à la baisse claironnée par le gouvernement socialiste car seuls les avortements chirurgicaux sont décomptés. Aucun chiffre n'a été communiqué sur la consommation de pilules du lendemain, ni sur le nombre d'avortements que sa diffusion massive pourrait entraîner.

Selon Gádor Joya, il est peu probable que l'avortement ait reculé chez les moins de 20 ans tant il est devenu massif. "Le taux d'IVG a triplé de 1998 à 2008" a rappelé le porte parole de Derecho a vivir, l'un des plus dynamiques mouvements pro-vie que compte l'Espagne. Par ailleurs, le gouvernement espagnol reconnaît qu'il ne sait pas quantifier les avortements illégaux qui se produisent chaque année dans ces montrueux abattoirs d'enfants de Barcelone et d'ailleurs, et qui continuent de prospérer en toute impunité.

Pour sa part, Ignacio García-Juliá, responsable du Forum espagnol de la Famille,  a émis l'hypothèse selon laquelle la baisse d'avortements chirurgicaux correspondrait à l'augmentation des avortements dits chimiques. "Si cette pilule est distribuée comme s'il s'agissait d'aspirine, sans qu'un médecin ait son mot à dire, on peut craindre pour les femmes qui y ont eu recours, des répercussions graves sur le système hormonal" a-t-il ajouté hier dans ses déclarations au quotidien La Razon.

Le président de l'Institut de la Politique Familiale, Eduardo Hertfelder a, quant à lui, critiqué la diffusion de l'avortement chimique et particulièrement sa promotion auprès des jeunes. Pour le le responsable de l'IPF, il s'agit là d'une immixtion supplémentaire de l'Etat dans la vie des familles. A travers une pseudo-protection contre les "risques", c'est toujours une logique d'éviction des parents qu'impose l'état. La diffusion sans consentement parental de la pilule du lendemain auprès des mineures, outre la perte de contrôle des parents dans l'éducation des enfants qu'elle induit, va inévitablement provoquer chez les jeunes un augmentation du recours à l'avortement. Quoi de plus banal, en effet, qu'un cachet et un verre d'eau ?

"Toujours plus...d'avortements!"...Tel pourrait être le slogan qui pourrait couronner la faillite morale du progressisme partout à l'oeuvre en Europe. En ce domaine, l'exemple britannique est des plus parlants...On se souvient qu'en juillet 2009, des dispositions avaient été prises pour que des collégiennes âgées de 11 ans et plus, puissent se voir remettre la fameuse pilule en mains propres hors des heures de classe et sans que les parents soient prévenus. Un doute? Un simple SMS et l'infirmière accourt en toute discrétion! Officiellement, on compte toujours 200 000 avortements annuels. Et 25% des femmes de moins de 25 ans qui ont avorté en 2009, ont reconnu que cet avortement n'était pas le premier...Le Moloch hédoniste ne s'est jamais aussi bien porté.

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