Tranche de vie dans le 9-3

Comment la réalité du racisme antifrançais et antichrétien peut-elle faire irruption au beau milieu d'un repas de famille au cours d'un dimanche de Pâques plein de joie? D'une manière trés ordinaire, finalement, quand on habite dans le 9-3! Les enfants, trouvant que les agapes des adultes sont interminables, demandent à aller s'amuser au square du quartier. Je suis tenté de leur dire qu'il vaut mieux de rester avec nous, qu'on ira faire une promenade tous ensemble, bla bla bla bla... Mais, je me dis que je vais peut être passer pour un parano auprès de mes invités qui connaissent mon positionnement politique. J'accède à leur demande à contre coeur. Un quart d'heure plus tard, ils font irruption dans le salon. Ma nièce, une jolie blonde de quinze ans, a été tripotée par deux "jeunes" qui passaient par là. Quant à mon fils et mes neveux, ils se sont fait refuser l'accès au square au motif qu'ils ne sont pas musulmans...Insultés comme seuls des ressortissants des minorités visibles savent le faire, ils ont du rebrousser chemin et rentrer à la maison pour eviter une aggravation de la situation.

Fontey pique un coup de sang et descend au square. Les petits merdeux se barrent en courant. Je retrouve mes invités en me disant qu'au moins ils me croiront à l'avenir quand je ferai part de mes doutes quant à la possibilité de "vivre ensemble". Cinq minutes plus tard, les grands frères sont là. Pour nous convoquer à la fenêtre, ils font rebondir leur ballon de basket contre la baie vitrée. Abandonnant nos invités, nous voilà partis, ma femme et moi, dans un dialogue improvisé avec eux. Je décide de clore la discussion de manière radicale et d'utiliser l'emphase familière à ce genre de population. Concrètement, je leur dis sur le ton le plus calme dont j'étais capable : "Un père fait le maximum pour ses enfants: je suis prêt à aller en prison pour eux. Si vous les touchez encore une fois, je vous tue!" Ils ont reçu cinq sur cinq: ils se sont barrés... Et si je déménageais avant le fait divers? Retrouvons nous à Villepreux dimanche autour de Bernard Antony, les amis!