Ces jours ci se tient aux environs de Bath, dans la belle campagne du Somerset, le premier camp d’été de jeunesse spécifiquement athée pour les 8-18 ans sur le territoire britannique. Un autre camp se tiendra dans la même région au mois d’août. C’est une première en Europe puisque ces camps de vacances ont d’abord essaimé ces quinze dernières années aux Etats-Unis sous un nom identique : CAMP QUEST. Ils sont présentés par leurs organisateurs comme une alternative aux séjours collectifs proposés dans le cadre du scoutisme et par d’autres mouvements accompagnant les activités au grand air d’un contenu religieux. Sur le site internet de ce réseau athée militant, il est précisé que le camp est destiné aux enfants de parents « athées, d’agnostiques, humanistes, libre penseurs et tous ceux qui adhèrent à une vision naturaliste du monde. »
Outre l’absence de tout contenu religieux, le principal objectif affiché est de développer chez les jeunes participants un « esprit critique ». Mais comment ces enfants pourraient-ils se déterminer en connaissance de cause alors qu’on ne leur enseigne pas au préalable ce qu’ils sont censés critiquer et rejeter ? « Il ne s’agit pas de changer leur pensée, mais la manière dont ils pensent ! » a déclaré à la presse Samantha Stein, la responsable des camps britanniques. Le registre classique d’un endoctrinement en bonne et due forme !
Cette initiative serait presque passée inaperçue si elle n’avait pas été soutenue financièrement par Richard Dawkins, l'un des principaux tenants de l'athéisme dans le monde anglo-saxon. Cet ancien professeur de l’Université d’Oxford doit sa renommée à ses travaux sur l’évolution ainsi qu’au succès planétaire de son dernier essai intitulé « Pour en finir avec Dieu ».
Ces camps d’été ne sont que l’un des volets d’une campagne qu’il mène conjointement avec le philosophe AC Grayling et qui vise un réveil de l’athéisme militant au Royaume Uni. Leur cible privilégiée : le milieu éducatif. Bénéficiant de soutiens aussi prestigieux, la National Federation of Atheists, Humanists and Secular Student Societies (AHS) compte profiter de l’écho médiatique des Camp Quest et des centaines de contacts de parents intéressés pour étendre ses ramifications à l’enseignement primaire et secondaire. L’implantation dans les universités de l’activisme athée connaît un réel succès. Le nombre d’antennes locales de l’AHS est passé de 7 à 25. Pour Chloé Clifford Frith, co-fondatrice de l’AHS, il s’agit de s’opposer en milieu universitaire à l’importance grandissante de mouvements de jeunes d’inspiration chrétienne et plus largement de lutter contre le contenu à caractère religieux et spécifiquement chrétien qui imprègnerait certains enseignements. Quand on pense au degré d’islamisation de la vieille Angleterre, on se dit que ces braves gens devraient se préoccuper de réalités autrement plus inquiétantes pour leurs convictions. Savent-ils seulement quel est le sort réservé en islam aux mécréants ? En réalité, c’est à un énième avatar du vieux combat entre évolutionnistes et créationnistes qui sous-tend toute cette agitation. Un combat qui réserve parfois d’étonnantes surprises : en 2004, le professeur Anthony Flew, un éminent universitaire de 81 ans ayant promu l'athéisme et le darwinisme toute sa vie, annonça publiquement qu’il était désormais convaincu d’une « intelligence divine ». Il est aujourd’hui un adversaire résolu de Richard Dawkins qu’il a qualifié de « secularist bigot ».
Outre l’absence de tout contenu religieux, le principal objectif affiché est de développer chez les jeunes participants un « esprit critique ». Mais comment ces enfants pourraient-ils se déterminer en connaissance de cause alors qu’on ne leur enseigne pas au préalable ce qu’ils sont censés critiquer et rejeter ? « Il ne s’agit pas de changer leur pensée, mais la manière dont ils pensent ! » a déclaré à la presse Samantha Stein, la responsable des camps britanniques. Le registre classique d’un endoctrinement en bonne et due forme !
Cette initiative serait presque passée inaperçue si elle n’avait pas été soutenue financièrement par Richard Dawkins, l'un des principaux tenants de l'athéisme dans le monde anglo-saxon. Cet ancien professeur de l’Université d’Oxford doit sa renommée à ses travaux sur l’évolution ainsi qu’au succès planétaire de son dernier essai intitulé « Pour en finir avec Dieu ».
Ces camps d’été ne sont que l’un des volets d’une campagne qu’il mène conjointement avec le philosophe AC Grayling et qui vise un réveil de l’athéisme militant au Royaume Uni. Leur cible privilégiée : le milieu éducatif. Bénéficiant de soutiens aussi prestigieux, la National Federation of Atheists, Humanists and Secular Student Societies (AHS) compte profiter de l’écho médiatique des Camp Quest et des centaines de contacts de parents intéressés pour étendre ses ramifications à l’enseignement primaire et secondaire. L’implantation dans les universités de l’activisme athée connaît un réel succès. Le nombre d’antennes locales de l’AHS est passé de 7 à 25. Pour Chloé Clifford Frith, co-fondatrice de l’AHS, il s’agit de s’opposer en milieu universitaire à l’importance grandissante de mouvements de jeunes d’inspiration chrétienne et plus largement de lutter contre le contenu à caractère religieux et spécifiquement chrétien qui imprègnerait certains enseignements. Quand on pense au degré d’islamisation de la vieille Angleterre, on se dit que ces braves gens devraient se préoccuper de réalités autrement plus inquiétantes pour leurs convictions. Savent-ils seulement quel est le sort réservé en islam aux mécréants ? En réalité, c’est à un énième avatar du vieux combat entre évolutionnistes et créationnistes qui sous-tend toute cette agitation. Un combat qui réserve parfois d’étonnantes surprises : en 2004, le professeur Anthony Flew, un éminent universitaire de 81 ans ayant promu l'athéisme et le darwinisme toute sa vie, annonça publiquement qu’il était désormais convaincu d’une « intelligence divine ». Il est aujourd’hui un adversaire résolu de Richard Dawkins qu’il a qualifié de « secularist bigot ».
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