mercredi 11 février 2009

Les dessous de l'affaire Williamson


Le vaticaniste Paolo Rodari dans Il Reformista du 3 février fait état d’un rapport remis au pape qui dénonce un montage : « Derrière le choix de la diffusion de la télévision publique SVT se cache une tentative de discréditer le pape Benoît XVI. Des personnes ont agi de l’extérieur avec une aide interne. Ce dossier veut démontrer que la télévision suédoise a été influencée afin qu’elle diffuse son reportage trois jours avant la publication du document signé de la levée de l’excommunication. Le dossier émet l’hypothèse que la journaliste française, Fiammetta Venner, aurait suggéré de poser une question sur le sujet (de l’holocauste, ndlr). »

« Fiammetta Venner, qui intervient personnellement dans le reportage de la télévision suédoise, est une militante active du mouvement homosexuel français, également pour l’avortement et la laïcité ». Selon Rodari, « c’est une conférencière habituée du Grand Orient de France sur la question laïque. En septembre dernier, à l’occasion du voyage de Benoît XVI en France, elle a adressé à la presse un livre co-signé avec sa compagne, Caroline Fourest, et intitulé de façon très explicite : "Les nouveaux soldats du pape. Les légionnaires du Christ, l’Opus Dei et les traditionalistes" (éd. Panama) ».

Dans Le Monde du 5 février, Fiammetta Venner se défend d’avoir eu connaissance de l’agenda du Vatican, et cette collaboratrice de l’hebdomadaire gauchiste Charlie Hebdo précise à propos du retrait du décret d’excommunication : « La question est de savoir si l’"unité de l’Eglise" se fera au détriment de ceux qui restent attachés à Vatican II, à son œcuménisme ».

Désormais les déclarations contre Mgr Williamson se sont étendues et transformées en attaques contre le pape et la Fraternité Saint-Pie X. En Allemagne, l’hebdomadaire Der Spiegel et le quotidien Bild dénoncent, cette semaine, l’opposition du Vatican et de la Fraternité Saint-Pie X à tous les « acquis » de la modernité en matière d’idées et de mœurs. Le théologien progressiste, Hermann Häring, n’hésite pas, ce lundi 2 février, à recommander au pape de démissionner. "Si ce pape veut faire du bien à l’Eglise, il doit quitter ses fonctions. Ce ne serait pas un scandale : un évêque doit remettre son poste à disposition à 75 ans, un cardinal perd tous ses droits à 80 ans. On ne voit pas pourquoi précisément le pape (qui a aujourd’hui 81 ans, ndlr) ne pourrait pas se tenir à ces règles sages", a-t-il déclaré au journal de gauche Tageszeitung.

Source: DICI

Aucun commentaire: