mardi 16 septembre 2008

Fini, c'est fini


Lors d'une réunion des jeunes de sa formation à Rome, Gianfranco Fini, président de la Chambre des députés italienne et leader du parti de droite Alliance nationale, a déclaré : "Le jugement sur le fascisme ne peut être que négatif". La droite doit désormais "se reconnaître dans les valeurs de liberté, d'égalité, de solidarité, des valeurs qui peuvent se définir comme antifascistes". Gianfranco Fini n'a pas craint d'employer les raccourcis de la gauche la plus sectaire en lançant à son auditoire: "Qui est démocrate est antifasciste." Quel changement chez cet ancien responsable des jeunes du MSI (Mouvement social italien, post-fasciste) qui déclarait encore en juin 1994 : "Mussolini a été le plus grand homme d'Etat du siècle."

Bien que n'étant pas -idéologiquement parlant, un enfant de Salo, j'ai senti mon écoeurement s'accentuer en lisant la suite de cette brève décrivant Fini comme étant "favorable au vote des étrangers, à la dépénalisation des drogues douces, à l'économie de marché, préfacier des traductions italiennes des livres de Nicolas Sarkozy qu'il prend volontiers pour modèle". Quelle volet face! Fini est piteusement devenu un énième représentant de cette classe politique européenne libérale à qui nous devons une Europe toujours plus décadente. Mais ce n'est visiblement pas la première fois qu'il renie ses origines politiques. En 2003, en visite à Jérusalem, il s'est cru obligé de déclarer que "le fascisme fut le mal absolu". Vraiment Monsieur Fini? Tout historien honnête sait que le régime de Mussolini ne peut être comparé aux deux grands totalitarismes qui lui furent contemporains. Fort heureusement pour l'Italie, il y a encore des hommes politiques au sein de l'Alliance nationale dont les convictions resistent au temps tel Gianni Alemanno, le nouveau maire de Rome!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Besoin de garder mon blog test. Ne fonctionne pas comme je le veux encore. Thx pour le thème. Peut-être que cela viendra mine de regarder mieux.