vendredi 8 février 2008

Bienheureuse Josephine Bakhita


Issue d'une famille composée de quatre sœurs et de trois frères, elle voit sa sœur Kishmet enlevée sous ses yeux par des trafiquants d'esclaves en 1874. À son tour, alors qu'elle avait près de 9 ans, elle est la victime de négriers qui la vendent et la revendent plusieurs fois, sur les marchés d'El Obeid et de Khartoum, en lui infligeant de mauvais traitements. Le traumatisme est si grand qu'elle en oubliera son premier nom. C'est ainsi qu'on lui donne le nom de Bakhita, qui signifie la chanceuse.

Elle appartenait à un général turc qui lui avait fait subir de cruelles scarifications quand ce dernier décida de vendre toutes ses esclaves. Bakhita est alors acquise par le consul d'Italie à Khartoum, Calisto Legnani, en 1883. Sa vie change alors radicalement : «Le nouveau maître était assez bon et il se prit d'affection pour moi. Je n'eus plus de réprimandes, de coups, de châtiments, de sorte que, devant tout cela, j'hésitais encore à croire à tant de paix et de tranquillité »

En 1885, le consul Legnani doit quitter le Soudan à cause de la révolution mahdiste et Bakhita lui demande de l'emmener. Le 9 janvier 1890, elle est baptisée par le cardinal de Venise, Monseigneur Agostini, et reçoit la Confirmation. Elle aimait à baiser les fonts baptismaux en disant : «Ici, je suis devenue fille de Dieu ».

Après trois ans, elle demanda de devenir religieuse, à l'âge de 24 ans. La sœur supérieure, Anna Previtali, lui dit: « Ni la couleur de la peau, ni la position sociale ne sont des obstacles pour devenir sœur. ». Le 7 décembre 1893, Bakhita rejoignit le noviciat des Sœurs de la Charité à l'institut de catéchuménat de Venise.

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