Le Monde publie ce soir une entrevue de Stéphane Clerget, psychiatre et pédopsychiatre, à l'occasion de la parution aux Editions Fayard de son livre "Quel âge aurait-il aujourd'hui ?". Malgré les concessions parfois absurdes faites au politiquement correct contenues dans cette entrevue, celle ci a le mérite d'évoquer la souffrance post abortive. Un syndrome en passe de devenir un vrai problème de santé publique puisque chaque année on recense 250 000 avortements soit 1 enfant à naître sur 4.
Vous venez de publier un livre sur les répercussions psychologiques des interruptions de grossesse, volontaires comme les IVG ou involontaires comme les fausses couches. Pourquoi ce travail ?
Certaines femmes peuvent encore souffrir dix ans après la perte de leur foetus. Ces traumatismes ne sont pas pris en considération, ou très peu, par l'entourage, la société, et la douleur peut s'enkyster. Mais si on évoque les conséquences psychologiques des IVG, on risque de devenir suspect de soutenir les mouvements anti-avortements. Par ailleurs, on ne plaint pas une femme qui a fait une IVG parce qu'on considère qu'elle l'a voulue. (...)
Vous expliquez que les enfants également peuvent en être affectés...
Un deuil non fait peut être inoculé à son enfant. Plus ils sont jeunes, plus les enfants sont réceptifs à la douleur de leur mère. Ils expriment alors de la tristesse, des troubles du sommeil, ou encore de l'irritabilité, de l'agitation, de l'hyperactivité... Ce sont autant de façons de lutter contre le repli de leur mère.
Que préconisez-vous pour aider les mères ?
Il faut légitimer la douleur morale liée à la perte du foetus.
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