Le Patriarche de Moscou et de toutes les Russies Alexis II sera demain à Notre Dame de Paris pour une cérémonie oecuménique d'adoration de la sainte couronne d'épines. Au cours d'une rencontre avec René van der Linden, le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), Alexis II a invité à tenir compte des intérêts des Serbes en définissant le statut du Kosovo. Il a notamment déclaré:
"La Russie ne peut pas se taire, lorsque des églises datant du 13e, du 14e et du 15e siècles sous la protection de l'UNESCO sont dévastées au Kosovo. "
Selon le patriarche, il est impossible de régler la question du statut du Kosovo sans l'avoir visité. "Ceux qui sont en train de résoudre le problème du Kosovo doivent s'y rendre", a-t-il dit.
Pour les Serbes, "le Kosovo est une terre sainte", a souligné Alexis II.
Pour les Serbes, "le Kosovo est une terre sainte", a souligné Alexis II.
Peuplé majoritairement d'Albanais, le Kosovo exige son indépendance vis-à-vis de la Serbie. Depuis 1999, cette province se trouve sous protectorat de l'ONU conformément à la résolution 1244 du Conseil de sécurité. La Serbie envisage le statut du Kosovo comme une large autonomie, alors que les dirigeants du de la province insistent sur un Etat indépendant.
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Il est à noter qu'en 1870, malgré la "pression" finalement continuelle exercée par l'Empire ottoman depuis l'exode de 1690, les Serbes représentaient encore 60% de la population de la province du Kosovo-Metohija (et environ 25% d'Albanais et 10% de Turcs).
Avec les massacres perpétrés contre les Serbes durant la Seconde Guerre Mondiale et en raison de l'interdiction du retour des Serbes qui avaient été expropriés, les Albanais représentent 70% en 1945 (contre 35% en 1939, chiffre dû à l'albanisation des Turcs qui étaient restés au Kosovo après les défaites turques durant les deux guerres balkaniques des années 1912-1913).
De plus, Tito, outre l'interdiction du retour des Serbes, autorise l'immigration albanaise.
Le résultat : en 1990 (date des premières élections libres), les Serbes ne sont plus que 15% de la population. Depuis l'intervention de l'OTAN, il est très difficile de chiffrer les populations, mais les Albanais sont sans doute plus de 90%, nombre de Serbes ayant fui les bombardements et/ou les persécutions. Le reliquat est constitué de Serbes, mais aussi de Tziganes, de "Musulmans" (c'est-à-dire de musulmans parlant le serbo-croate).
En tout cas, cette évolution laisse songeur sur la volonté sur le long terme de certains peuples de chasser d'autres qui étaient pourtant sur place avant eux. Toute similitude avec des faits similaires ou assez semblables est bien sûr un hasard !
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