mardi 5 juin 2007

Zapatero en pente douce


Cinq mois après l'attentat de Madrid qui avait fait deux morts, l'ETA a officiellement annoncé ce matin la fin du cessez-le-feu proclamé unilatéralement en mars 2006. C'est un echec cuisant pour Jose Luis Zapatero. Le premier d'une série qui, espérons le pour l'Espagne, lui coûtera les élections législatives de 2008.
La prochaine déconvenue ne saurait tarder, au vu de la fâcheuse tournure que prend, pour l'actuel gouvernement, le procès des attentats de Madrid: les auditions d'experts conduites cette semaine ont mis en évidence que l'explosif utilisé le 11 mars 2004 était de la Titadyne, l'explosif utilisé par l'ETA. Le gouvernement Aznar, ignominieusement accusé de mentir aux Espagnols par l'entourage de J.L. Zapatero à la veille des élections du 14 mars 2004, avait donc de bonnes raisons de privilégier la responsabilité - dont il reste à établir le degré, de l'ETA. Le leader socialiste et ses proches collaborateurs risquent de se retrouver, au cours des prochaines semaines, dans le rôle de l'arroseur arrosé.
Les attentats pourraient devenir le second echec du zapaterisme. Il n'y a aujourd'hui aucune preuve permettant d'établir l'implication directe des principaux accusés dans les attentats de Madrid. AUCUNE. Le plus étonnant, c'est qu'aucun média de notre pays ne se soit donné la peine de relayer et d'expliquer les rebondissements hallucinants de ce procès dont on peut dire aujourd'hui qu'il est en passe de devenir un fiasco d'anthologie dans l'histoire des démocraties européennes.

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